Le texte qui suit est extrait des « Recommandations pour les structures et le
matériel de l'anesthésie pédiatrique » publiées par la SFAR (2000).
Le respirateur d'anesthésie pédiatrique doit permettre de délivrer un volume
courant adapté à l'âge et au poids de l'enfant.
Un respirateur d'anesthésie pédiatrique doit pouvoir permettre de ventiler des
patients de tout poids et de tout âge et donc délivrer des volumes courants faibles
(< 50 ml), assurer des fréquences élevées (80 cycles/min).
Il doit permettre le maintien d'une pression positive de fin d'expiration, posséder un réglage précis du découpage du cycle respiratoire (rapport I/E), permettre
l'adaptation de différents évaporateurs tout en rendant impossible leur fonctionnement simultané.
La taille et la compliance des tuyaux du circuit doivent être adaptées à l'âge
et au poids pour réduire au maximum le volume compressible (petits tuyaux pour
des poids inférieurs à 10 kg).
Il est préférable d'avoir une correction automatique de la compliance afin de tenir compte du volume de compression du circuit.
Remarque du Petit Armand : moralité, en pratique, l'utilisation de petits tuyaux
de 16 mm de diamètre et de 1,6 mètres de longueur peut être tout à fait envisagée en
pratique adulte. Il suffit d'augmenter la pression d'insufflation d'un à deux mmHg.
La ventilation en circuit à bas débit de gaz frais peut être utilisée chez les
enfants de plus de 5 kg, en sachant que les faibles débits de gaz frais (habituellement
1 litre /min) demandent des débitmètres de précision, que l'espace-mort augmente
avec la saturation de la chaux sodée et que la capnographie perd sa fiabilité pour
des fréquences élevées (supérieure à 30 c/min) sur la plupart des capnographes.
Très exceptionnellement, en cas de conditions de ventilation difficile, un ventilateur de réanimation peut s'avérer nécessaire, notamment en présence d'une
compliance thoraco-pulmonaire très basse.