Le petit Armand pratique

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SITUATIONS : CONSULTATION PRÉ-ANESTHÉSIQUE

La consultation pré-anesthésique doit se faire en présence d'au moins un des deux parents.
L'information doit être clairement donnée et se doit d'être comprise.
Un interprète doit être présent si les parents ne comprennent pas le français.
On recherche (à l'interrogatoire des parents et dans le carnet de santé) les antécédents personnels chirurgicaux (y compris les circoncisions rituelles), anesthésiques (examens, fibroscopie sous anesthésie générale), médicaux (hospitalisations antérieures, traitements au long cours anciens, allergie, existence d'un syndrome d'apnées du sommeil, . . .) et familiaux (hyperthermie maligne).
Le traitement en cours, le type d'alimentation doit être spécifié.
La mesure du poids, les examens cardio-vasculaire, pulmonaire, dentaire et buccal (hypertrophie amygdalienne), cutané, nutritionnel sont réalisés et notés dans le dossier.
Une recherche de signes d'intubation difficile potentielle sont explicitement notés.
Les examens complémentaires sont prescrits ou notés s'ils sont déjà réalisés.
On note l'existence des examens complémentaires supplémentaires demandés.
On s'enquiert de la dernière prise alimentaire dans le cadre de l'urgence ou on donne des consignes de jeûne si l'on sait que le patient bénéficie de l'hospitalisation de jour. On prescrit la prémédication d'emblée.
L'information à l'enfant et à ses parents constitue la deuxième grande (et peut- être la plus grande) partie de la consultation.
Dans le cadre d'une consultation de chirurgie réglée, le livret Sparadrap® et la feuille d'informations éditée par la SFAR sont donnés.
Dans le cadre de l'urgence, une information orale seule est donnée.
Dans ces deux cas de figure, l'enfant est le premier interlocuteur auquel il faut parler et ce, dès qu'il est en âge de comprendre des éléments du discours.
Ce discours est bien évidemment à adapter à l'âge.
L'expérience montre que les enfants sont probablement prêts à accepter plus de choses que les adultes à la seule condition qu'on leur explique le déroulement des événements, ce qu'ils auront à subir (sonde gastrique, sonde vésicale, etc ...) et qu'on ne leur mente pas.
Il faut savoir énoncer brièvement la prémédication, le transfert au bloc, l'induction (masque ou piqûre), l'entretien (impossibilité de se réveiller pendant l'opération - grande angoisse des enfants), le réveil, le passage en salle de réveil, le soulagement de la douleur, la visite des parents en SSPI, le retour dans la chambre ou dans une autre unité, le début de l'autorisation aux boissons et à l'alimentation, la sortie éventuelle.
Il faut consacrer un temps pour les réponses aux questions de l'enfant et des parents bien que celles-ci soient quasi-inexistantes dans le cadre de l'urgence ou bien qu'elles nous paraissent dérisoires ou disproportionnées par rapport à l'acte opératoire (généralement : «Quand mangera-t-il ? » et «Quand sortira-t-on ? »)
Nous terminons par la prescription des heures de jeûne et de la prémédication.