Voici quelques dogmes utiles concernant l'intubation difficile en pédiatrie :
L'intubation difficile non prévue est exceptionnelle en pédiatrie.
Un patient présentant un syndrome X et intubable à un moment de sa vie
peut ne plus l'être quelques années après.
La présence d'un chariot d'intubation difficile est indispensable.
Des algorithmes doivent être présents et adaptés à la structure.
Les syndromes X se nomment : Goldenhar, Fancheschetti, Treacher-Collins,
syndrome oto-mandibulaire, Pierre-Robin, Nager, ... auxquels nous ajoutons
l'ankylose temporo-mandibulaire.
La conférence de consensus sur l'intubation difficile en pédiatrie mentionne les
critères suivants :
La classification de Mallampati n'est pas validée en pédiatrie.
Les critères prédictifs d'une intubation difficile sont :
La dysmorphie faciale.
La distance thyro-mentonnière :
i. < 15 mm (nné).
ii. < 25 mm (nourrisson).
iii. < 35 mm (chez l'enfant de moins de 10ans).
L'ouverture de bouche inférieure à trois travers de doigts de l'enfant.
L'existence d'un ronflement nocturne associé ou non à un syndrome
d'apnées du sommeil.
Le Petit Armand ajouterait bien volontiers à tous ces critères plus ou moins
observables objectivement, l'implantation des oreilles et l'existence d'une éventuel le
macroglossie.